Presse Havraise – Natation – championnats de France Elite : le Havrais Kévin Lasserre dans le bon tempo

Presse Havraise – Natation – championnats de France Elite : le Havrais Kévin Lasserre dans le bon tempo

Paru le 8 avril 2015

Les deux pépites havraises, Kévin Lasserre (16 ans) et Tiphaine Saint-Gilles (17 ans) ont vécu des championnats de France Elite bien différents. Totalement réussis pour le premier, en demi-teinte pour la seconde.

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Pour Kévin Lasserre la semaine passée à Limoges à l’occasion des Championnats de France Élite a été une totale réussite

Difficile pour Christos Paparrodopoulos, l’entraîneur du club nautique havrais, d’être totalement satisfait à son retour de Limoges. D’un côté, Kévin Lasserre a parfaitement rempli son contrat, mais de l’autre, Tiphaine Saint-Gilles paie une période de doute qui a tendance à s’éterniser. La relative déception tient aussi au fait que le CNH est revenu de la Haute-Vienne sans aucune nouvelle médaille à accrocher dans la vitrine. On fait le point.

carton plein pour lasserre

« C’est un garçon qui progresse à petits pas, de manière très régulière, sans jamais faire exploser les chronos certes, mais il avance. » C’est ainsi que Paparrodopoulos analyse la progression de son protégé. À Limoges, Kévin Lasserre a montré que ses efforts à l’entraînement, son sérieux et sa détermination, s’avéraient payants. Engagé sur quatre épreuves différentes (100 m brasse, 100 m papillon, 200 et 400 m 4 nages), le nageur est entré dans trois finales juniors. Mieux, il améliore son record personnel partout. « C’est très satisfaisant, affirme son coach. Il a réussi ses championnats à 100 %. » Sur son épreuve phare, le 200 m 4 nages, le jeune homme de 16 ans s’est offert un nouveau record de Normandie, catégorie 17 ans (2’09’’95), et a franchi la barre des 2’10’’. Comme prévu. « Mais il pouvait faire encore mieux, martèle l’entraîneur grec. Il manque encore d’expérience, reste dans la précipitation. Je sais qu’il peut descendre le chrono plus bas. » Un regret toutefois ? Malgré trois finales, Lasserre n’est jamais monté sur le podium. « La concurrence est forte », souligne Paparrodopoulos qui n’oublie pas que son protégé n’est que junior première année. « On pourra donc espérer qu’il fasse mieux la saison prochaine sauf si de jeunes poussins talentueux viennent le contrarier », sourit-il. En attendant, le lycéen va continuer à travailler. Il a du pain sur la planche d’ici les vacances d’été avec au programme le stage fédéral « Tokyo 2020 » puis les championnats de France des 16 ans et plus.

la semaine compliquée de saint-gilles

Pour Tiphaine Saint-Gilles, en revanche, tout ne s’est pas exactement passé comme prévu. Avant le départ pour la Haute-Vienne, Christos Paparrodopoulos pariait sur la présence de sa protégée dans trois finales (50, 100 et 200 m brasse). Raté puisqu’il n’y a que sur la ligne droite qu’elle s’est hissée en finale B (6e). « Elle avait véritablement le potentiel pour mieux faire », affirme le sorcier grec. Mais alors quel est le problème avec l’ex-Dijonnaise ? « Depuis quelque temps, les performances ne suivent pas alors elle doute, elle perd en confiance. Pourtant, ce qu’elle montre à l’entraînement est très prometteur, mais une fois en compétition, cela ne fonctionne plus. On cherche le déclic. » Un déclic qui aurait pu être sa présence en finale B du 50 m brasse, mais malheureusement cette performance a été réussie lors du dernier jour de ces championnats de France. Toutefois, la semaine n’a pas été catastrophique non plus pour la Havraise car si elle ne bat aucun de ses records personnels, elle reste très proche de ses temps de référence. En réalité, Tiphaine Saint-Gilles entre dans une période importante de sa jeune carrière, sans doute l’une des plus délicates. Désormais senior, la brasseuse doit prendre sur elle le fait de ne plus enchaîner les podiums tout en continuant à progresser. « C’est là que l’on va savoir où se situe son niveau, confirme Paparrodopoulos. Entre être un bon junior et être un bon senior, il y a un cap difficile à franchir. Un moment où des interrogations peuvent s’installer. Ce n’est pas évident de basculer, c’est là où tout se joue. » Nul doute que son potentiel combiné aux conseils de l’expérimenté entraîneur havrais devrait permettre à Saint-Gilles de passer cet obstacle. Réponse cet été aux championnats de France des 16 ans et plus. Là, on attendra qu’elle affole les chronos. Enfin.